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°¤Traces éphémères¤°

°¤Traces éphémères¤°
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°¤Traces éphémères¤°
3 août 2006

Enfance silencieuse.

   Parler. Prononcer des mots. C'est quelque chose qu'on apprend dès notre plus jeune âge. Savoir s'exprimer est essentiel. Discuter, se sociabiliser. Avoir des contacts avec les autres. Les enfants ont cette facilité de parler, ils n'ont pas peur, ils parlent ouvertement. Adresse même parfois la paroles à des inconnus. D'autres sont plus timides mais dès qu'ils sont à l'aise, ils parleront, poseront des questions.
   Mon enfance à moi... Peuplé de plein d'images qui me reviennent. D'instants que je me souviens. Beaucoup de cadeaux, beaucoup de jouets, j'étais très gatée, je dois dire. Souvent dans ma chambre, à jouer avec mes joujoux, à inventer des histoires, drames amoureux, combats de dinosaures et autres...
   Mes parents m'ont toujours dit que j'étais une enfant très calme, sage, qui ne posait pas de problème. Les maitresses, disaient de même, j'étais bonne élève. Un jour... une de celle-ci, à la maternelle, a conseillé à mes parents d'aller voir un orthophoniste. Le motif ? Ne parle pas assez, voir très peu, doit avoir un problème au niveau du langage et de son expression. Au final, j'ai arrêté très vite les séances, elles se comptent que sur une main. Le motif ? Je sais très bien parler. Bonne prononciation. L'orthophoniste a jugé qu'il ne servait à rien que je continue et que je n'en avais pas besoin. Timidité. Pour elle, c'est ça que j'avais. Un exemple que je me souviens bien lors d'une séance : Dis grotte : grotte. Dis crotte : crotte. Cela m'a toujours fait rire. Mais sur le coup, je ne comprennais pas pourquoi on me faisait faire ça. Le pourquoi ? Ce n'est que cette année, que l'on m'a appris pourquoi j'y étais aller.
   Tant de souvenirs, que je me rappelle. Mais qui ont tous, entre eux, un point commun. Je ne dis mot. Rien. On dirait que le son a été coupé. Où est la prise ? Le bouton du volume ? Où se cache ma voix ? Non, ce n'est pas ça. Mes cordes vocals restent immobiles. J'observe. Regarde. Sourit. Silencieuse petite fille. Les seules fois où je m'entends, c'est quand je prête ma voix aux jouets. Je leur donne la parole à eux. Jouer. Ou pour assouvir ma curiosité. Mais ça en reste là. Une vidéo que j'ai vu, il y a peu de temps. Troublante. Une vidéo des vacances. J'avais moins de 7 ans à l'époque. Je fais du poney, Papa qui tient celui-ci. Maman qui filme. Elle m'appelle, me parle. Me questionne ? Je ne sais plus ce qu'elle a dit. Je la regarde. Je la voie. Je dois l'entendre. Je souris. Depuis un moment. Le chemin tourne. Je m'éloigne avec Papa. Je me retrouve de dos. Et je ne réponds pas. Je ne regarde plus l'objective. Que se passait-il à ce moment là dans ma tête ? Je n'arrive pas à me remémorer. Et la suite de la vidéo ainsi qu'avant. Je parle que très peu. Nous pouvons quand même entendre ma voix à de nombreuses reprises. Beaucoup de silence. Silence. Le vent souffle. La nature parle. Je reste là. Là, comtemplatrice. Toute petite face au Monde.

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30 juillet 2006

Instant Memory.

Un haïku, d'après mon parcours. Simple. Vrai. Reposant.

La sirène hurlant
Anesthésie tout les ordres
Ailleurs le vents souffle...

Instant Memory. A vous maintenant.

30 juillet 2006

Dire Au revoir...

   Au début. Avant. J'aimais aller à l'école. Oui oui (^_^). Dès que j'étais avec des ami(e)s. Mais si je ne trouvais personne tout de suite dès que je passais la grille, c'était les larmes assurées à la maternelle. Après ça allait tout seul. Cétait le moment d'y entrer le plus dur. De quitter Papa et Maman. Je devais absolument leur faire la bise. Un peu plus tards, je me souviens, en primaire. Un jour..., j'ai pris les devants et est fait semblant que j'étais rentrer dans le batiment et d'être partit tout de suite dans la cour. J'étais juste cacher sur le coté de la porte. Donc ma Maman s'en est retrournée pour repartir. Catastrophe ! Sentiment horrible qui me prend. Douloureux, sale, dégoutant. Je me suis mise à courir pour la rattraper. Il fallait que je l'embrasse, que je lui dise au revoir. Remords. Imagine ce que tu aurais pu faire ! Un crime. Vivre avec le poids toute la journée de ne pas lui avoir fait un bisou. C'était pour moi, quelque chose d'indispensable. Au fond ? Peur de ne plus la revoir ? S'il se passait quelque chose, regretter de ne pas lui avoir dit et fait ? C'était devenu un rituel pour moi. J'en avais besoin.
   A présent, j'apprécie toujours ce rituel mais il est devenu moins essentiel. Si je ne le fais pas, il ne faut pas que j'y pense. Cela me turlupine toujours. Mais pas aussi intensément que quand j'étais petite. C'est devenu très léger. La famille, Papa & Maman, c'est important. Sacré. Mais maintenant. De plus en plus, je m'éloigne. Indépendance. Je prends mon envol. Vous êtes là. Toujours près du coeur, je vous aime.

30 juillet 2006

Météo funeste.

Bubbles

Perle d’eau,
Roulant sur ma peau,
Efface les intempéries,
Parcourant ma vie.

Petite bulle éphémère,
S’envolant dans l’air,
Fais-moi oublier,
Les orages passés.

Frêle goutte,
Atterrie sur ma route,
S’il te plait arrête,
Cette prochaine tempête.


Texte&Image ©Blue'N'Black, 26 Mai 2006.

29 juillet 2006

Rêve onirique.

Je ne veux pas affronter la réalité,
Est-ce mal de s’en protéger ?
Je voudrais dormir pour l’éternité,
Dois-je vraiment me réveiller ?

Au milieu de mes éternels songes,
Disparaît la souffrance qui me ronge.
Enlacés par mes doux rêves,
Tout mes tourments s’achèvent.

L’éveil, agoni de tous les jours,
Ne perdurera pas toujours.
Tout cela s’arrêtera,
Plus personne ne souffrira.

©Blue'N'Black, 12 Juin 2006.

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28 juillet 2006

Culpabilité quand tu nous tiens.

  Aujourd'hui, parmis les Autres, Vous. Un ami. Il m'a écrit quelque chose de juste. Je retranscris ses paroles sans les fautes les plus flagrantes et avec de la ponctuation. Tu veux que je te dise, *Moi*, la vie c'est comme le volant, il suffit de ne pas y penser. Si t'y pense, sois tu fonces tête baissé et tu finis dans le mur, sois t'y pense et tu deviens parano au point de rouler à 80 sur autoroute et là c'est quelqu'un d'autre qui te percute. Le jour où tu commenceras à conduire ,si tu repenses à ce que je viens de te dire et que d'ici là rien n'a changé pour toi, j'espère que tu comprendras le plein sens de cette métaphore parce qu'elle pourra te changer bien des choses.
  En relisant, cela ne parle pas peut-être comme ça. Mais cela m'a "percuter". Eclairer. Grâce à Lui, j'ai pu bien me représenter, ce qu'il en était réellement. Pas ce que je voulais croire. Merci.
  Mais, pourquoi ? Coupable. C'est le mot. Je m'en veux. De faire du mal, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait. De ne pas pouvoir Les rendre heureux. De Les accabler encore plus. Depuis toujours, je me fait des reproches. Parfois qui n'ont pas de raison d'être. Inlassablement, nous nous disons qu'on aurait pu changer ça, l'éviter. Un remord persistant. Nous ne sommes pas des surhumains. Nous ne contrôlons pas tout. La vie est ce qu'elle est. Elle nous apprend des leçons. Il faut s'avoir vivre avec. Accepter.
Sur la route, ça ne depend pas que d'une seule, il faut être deux. Savoir quoi faire au bon moment, comment réagir. Bien sûr, il a toujours un fautif beaucoup plus coupable que l'autre. Je me met toujours du coté du coupable. L'entière responsabilité me revient. Mais enfin de compte, qu'est-ce que cela change ? C'est fait, plus de retour. Je le paye, mais pas assez durement à mon goût. Je n'ai pas encore assez mal.
  Je m'excuse auprès de Vous tous. De vous avoir fait souffrir ou de le faire un jour ou l'autre. Je suis sincérement désolée. De Vous faire subir tout cela. Sur ce point, la culpabilité, je tiens de Maman, qu'est-ce que nous pouvons nous ressembler des fois. Je t'aime ainsi que Vous tous. La dernière chose que je souhaiterais, c'est de vous blesser d'une quelconque façon que ce sois.

28 juillet 2006

Petit coma de la vie.

  Retrouvaille cette nuit avec mon lit. Agréable de retrouver son chez-soi après 3 semaines de vacances. Sensation de douceur, j'ai aimé m'y blottir à nouveau parmis ses oreillers, coussins et peluches. C'est doux, c'est frais et c'est mieux qu'un yéti.
  Dormir. Etat dans lequel je me délecte. Loin de tout, se disperce les douleurs et les tracas. Fuire. Ne plus penser, ne plus se triturer l'esprit. Seulement être. Profonde torpeur apaisante qui ne dure jamais eternellement. Parfois, je souhaiterais être dans le coma. Un profond coma. Pouvoir me reposer et surtout ne plus affronter la réalité. Tout en étant réceptrice à la vie qui m'entoure, à l'écoute. Observatrice. Lâche que je suis.
  Face à la vie, je préfère rester impassible, ne prendre aucune décision, ne faire aucun choix car ils sont toujours source de conséquences. Pas toujours auquelles, nous nous attendions. Peur. Oui, j'ai peur de faire une bétise. De ne pas dire ce qu'il faut, de ne pas prendre le bon chemin, le bon choix. Peur de regretter. Je ne veux faire du mal à personne donc je laisse faire la plupart du temps. Je reste passive. Les Autres, Vous en avait parfois marre de ça. De décider à ma place. De mes Je ne sais pas continuels. J'en suis désolée. Ce n'est pas contre Vous. C'est mon esprit qui s'entremêle. Un vrai sac de noeud.
Et merde ! Quel galère !

28 juillet 2006

Mes amitiers à l'Amitier.

  Les amis, les vrais. Les véritables. Ils sont peu nombreux. Pourtant nous pourrions en compter plus si la vie n'en décidait pas autrement. Après tout, ce n'est parfois la faute de personne. Personne n'est en tort.
  Le déménagement m'a volé Armelle, ma meilleure amie de maternelle. Evocation d'un lointain passé plus proche qu'il n'y paraît... Nous n'étions que victimes, toutes les deux. Victimes du Destin. Toujours fourées ensemble. Toujours à sa recherche. Sans elle, j'étais perdue. Je me souviens encore de son sourire, de son visage... Le jour de son départ aussi. Le spectable de fin d'année. Il faut dire au revoir, après elle s'en va et ne reviendra plus... Couleurs d'été, collier ensoleillé... Elle s'efface, elle n'est plus là. Doux souvenir.
  Son départ. Je ne me suis pas rendu compte, je le vivais autrement. Je ne crois pas avoir été triste. La frénésie des vacances qui approchais, les gateries, les cadeaux, les ballades... je n'avais pas le temps d'y penser. Fatalité, pourquoi se torturer l'esprit ? Vierge l'esprit de l'enfant, il n'est pas balayé par les maux inutiles. Soif d'emerveillement et de découverte. Dans un monde autre. Mon monde. Rien ne m'a jamais vraiment atteint à mon plus jeune âge. Rien qui ne sois essentiel. Je ne prenais que les bons cotés. Mais au fond ? Au fond de moi ? Qu'en est-il vraiment ? Etais-je vraiment insensible à tout intérieurement ? Au fond, que se cachait-il ? Au plus profond de moi...

28 juillet 2006

Déchéance d'une rose.

MyInvisibleLove

Observer l’éphémère par delà cette rose,
Voir la mort à travers son délicat fane ment,
D’où s’échappe une douce mélancolie de souvenirs,
Tel de fines poussières éparpillé au grès du vent.
De cette vision s’exprime une plus grande beauté,
Que même une vie toute en rose ne serait égaler.
La mort lui donne tout son sens et son importance,
Alors qu’une rose éternel n’a plus lieu d’être,
Elle ne pourrait dévoiler tout son charme et s’épanouir.
Seule son impermanence, la rend réellement belle à nos yeux.
Sombre peut être la mort et d’une profonde tristesse,
Mais elle est bien plus lumineuse et envoutante,
Pour ceux qui savent lui jeter un regard différent.

Texte&Image ©Blue'N'Black, 19 Mai 2006.

28 juillet 2006

Des mots pour des maux.

Le pouvoir des paroles, des mots
Peuvent briser un être en deux…
Je voulais être heureuse, j’étais joyeuse.
A présent, les larmes veulent s’écouler.

Ses mots qui rouvrent d’anciennes blessures
Laissant s’échapper de sombres sentiments.
Comment peut-on exister ?
Quand on est tout le temps blessé…

Je remontais la pente de ce puits
Mais malheureusement je suis retombé…
Verrais-je un jour la sortie ?
Ou resterais-je à jamais enterré…

©Blue'N'Black, Février 2005.

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